Les aspects paradoxaux de la montagne à l'honneur

Image composite du dossier “À l’ombre des Alpes” paru dans le Regard Libre, avril 2025

Image composite du dossier “À l’ombre des Alpes” paru dans le Regard Libre, avril 2025

La fertilité des aspects paradoxaux de la montagne est l’honneur dans le numéro d’avril de la revue mensuelle suisse de débat Le Regard Libre. Mon projet De la représentation des Alpes en Suisse figure dans le dossier dédié, intitulé “ À l’ombre des Alpes ” :

Lauréat du prix Nobel de littérature 1919, Carl Spitteler s’amusait à dire que « si les Suisses avaient créé les Alpes eux-mêmes, elles ne seraient pas si hautes ». Dans notre dossier, vous découvrirez que les Alpes helvétiques ont inspiré bon nombre de grands esprits au fil de l’histoire. Qu’ils soient de passage ou venus pour rester, ils furent impressionnés, intrigués voire parfois perturbés par ce qu’ils virent. Alors que certains, comme Ramuz, se méfièrent d’elles, Nietzsche y trouva calme et inspiration. A ces approches personnelles des Alpes s’ajoute une dimension collective. Les montagnes sont à la fois un miroir de l’identité nationale que la Suisse aime se conter, mais aussi le symbole de ce que le pays renvoie comme image aux autres. Pour le meilleur et pour le pire. NJ

Couverture de la revue Le Regard Libre
  • Le paysage des Alpes: un Eden au centre de l’Europe
    par Claude Reichler

  • Ramuz, un contemplatif contre l’alpinisme
    par Benjamin Mercerat

  • De la représentation des Alpes en Suisse
    par Nicolas Brodard

  • Escapade en Engadine, source d’inspiration nietzschéenne
    par Yann Costa

  • Le «crétin des Alpes», une curiosité médicale et littéraire
    par Nicolas Jutzet

Le Regard Libre est disponible en librairie ou en commande via sur son site internet.

Frédéric Taddeï

frédéric taddei en portrait dans un café parisien

14.10.2024 — Paris, France — © Nicolas Brodard

«Moi qui ai la prétention de comprendre un peu mon époque, je ne me considère pas comme un réactionnaire, mais j’ai en effet des tendances réactionnaires, comme tout le monde. C’est d’autant plus vrai avec l’âge, car le monde dans lequel je vis ressemble de moins en moins à celui dans lequel j’ai grandi. Ce n’est pas pour autant que je pense que c’était mieux avant. Tout est intéressant; chaque époque l’est. Je suis ravi d’en avoir vécu plusieurs. Or, il faut les comprendre pour ne pas les subir. Sinon, on se replie dans la nostalgie. Pour ma part, j’ai l’impression de comprendre pourquoi les choses sont comme ça aujourd’hui. Il n’y a pas de jugement moral, je reste au niveau de l’analyse et j’essaie de ne pas avoir non plus de jugement esthétique.»

J'ai eu le plaisir de photographier et de contribuer à l'interview de Frédéric Taddeï — ancien animateur de la regrettée émission Ce soir (ou jamais!) et prochain directeur de Marianne — que nous avons réalisée pour Le Regard Libre.